Thursday, November 10, 2016

Iran: Une prisonnière politique demande justice pour les victimes des exécutions

CNRI Femmes – La prisonnière politique Sedigheh Moradi a envoyé une lettre depuis sa prison en Iran, décrivant des crimes des mollahs et exigeant que les auteurs de ces exactons soient jugés par un tribunal international.
Sedigheh Moradi qui est emprisonnée à Evine, à Téhéran, dans des conditions déplorables, a également été emprisonnée dans sa jeunesse dans les années 1980. Elle a été témoin de nombreuses exécutions en 1981 et du massacre des prisonniers politiques en 1988.
Elle écrit dans sa lettre :
Je m’appelle Sedigheh Moradi. Je suis e en 1960. J’ai été arrêtée en 1981 pour mon soutien à l'organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran. J’ai d'abord été emprisonné à Qezel-Hessar, puis transférée à la prison d'Evine.
Pendant cette période, j’ai vu comment certaines de mes camarades de cellule ont été séparées de nous et conduites devant le peloton d'exécution. Nous passions les nuits à compter les coups de grâce.
J’ai été arrêtée à nouveau en 1985 et purgé ma peine à la prison d'Evine. Je suis un témoin oculaire du massacre des prisonniers politiques de juillet à septembre (1988). Un grand nombre de prisonnières de notre section ont été séparées et emmenées pour être exécutées. Il y avait des amis qui nous ont dit adieu et ne sont jamais revenues.
Azadeh Habib, Ashraf Fadaï, Monireh Radjavi, Mansoureh Moslehi, Parvin Haeri, Mojgan Sorbi, Maryam Golzadeh Ghafouri, et beaucoup d’autres. Il y avait tellement de prisonnières alors, que je peux à peine me rappeler de tous leurs noms.
J'ai été témoin exécution de prisonnières qui avaient terminé leur peine. J'ai été témoin de l’exécution de prisonnières qui souffraient de troubles psychologiques. Dans une des salles, il n’est resté qu’une seule survivante. Je ne pourrai jamais oublier ces jours-là et ce qui s’est passé.
Je ne trouve pas de mots pour décrire une telle cruauté.
J'ai été arrêtée une troisième fois en 2011 et condamnée à dix ans de prison par un tribunal injuste présidé par le juge Moghiseh. J'ai une fille de 18 ans dont je suis séparée depuis cinq ans. J'ai été maintenue en détention malgré mes diverses maladies et les conditions physiques déplorables à 56 ans.
Comme témoin oculaire du massacre en 1988 en prison, je demande à toutes les organisations des droits humains, institutions et personnes éprises de liberté de prendre des mesures légales et juridiques contre les responsables de ce massacre en faveur des innocents exécutés en 1988.
http://www.women.ncr-iran.org/fr/
http://pariao.blogspot.al/
https://www.facebook.com/Femme-Iran-Libert%C3%A9-903706633…/
https://plus.google.com/u/0/+PariaOmidvari/posts
https://telegram.me/pageparia
https://twitter.com/FemmeIran?lang=en

No comments:

Post a Comment