CNRI femmes – Le Rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des
droits humains en Iran a présenté son dernier rapport au Troisième
comité de l'Assemblée générale des Nations Unies le 19 octobre 2016.
M. Ahmed Shaheed déplore dans son rapport le rejet par le régime
iranien des « recommandations exhortant le gouvernement à envisager de
ratifier la Convention sur l'élimination de toutes les formes de
discrimination à l'égard des femmes, à reconsidérer les dispositions du
Code pénal islamique qui sont discriminatoires à l'égard des femmes et à
criminaliser la violence domestique, y compris le viol conjugal. »
M. Shaheed a également souligné le fait que « le pays se classe en bas
de son groupe de revenus en termes de participation économique et
autonomie politique des femmes. Le 11 avril 2015, le ministre du
Travail, des Coopératives et de la protection sociale, Ali Rabi’i, a
noté que le chômage des femmes en République islamique d'Iran est deux
fois plus élevé que le chômage des hommes et que les femmes ont migré
dans le secteur des services saisonniers. Le pays reste également dans
le bas des 142 pays en matière d'égalité globale pour les femmes. »
Notant le déploiement par le régime iranien de 7000 agents en civil de
la « police morale » pour faire respecter le port du hijab et le
«comportement islamique adéquat », M. Shaheed a ajouté : « La loi
[adoptée le 22 avril 2015], intitulée « Plan de protection de ceux qui
promeuvent la vertu et prohibent le vice », appelle à la création d'un
bureau, pris en charge par les agences opérant sous le commandement du
guide suprême. Dans sa réponse, le gouvernement défend les actions
mentionnées ci-dessus, en notant que « le voile est une question morale
pour maintenir la sécurité publique » et que la promotion de la vertu et
la prévention du vice est la responsabilité de tous les musulmans, quel
que soit le sexe des délinquants. »
Dans ses conclusions, M.
Shaheed écrit : « Les dispositions du code pénal continuent de violer
les obligations internationales du pays en criminalisant l'exercice
pacifique des droits fondamentaux ou d'autres actes qui ne sont pas
reconnus comme des crimes relevant du droit international. Le code
continue également à générer des discriminations à l'égard des filles,
des femmes et des minorités religieuses. En outre, ceux qui violent les
droits nationaux et internationaux continuent de jouir de l'impunité
dans une atmosphère qui justifie les violations graves des droits
humains commises par certains responsables de la République islamique
d'Iran, y compris les membres de la magistrature. »
Le mandat de M.
Shaheed se termine à la fin de 2016. Il sera remplacé par une défenseure
des droits humains du Pakistan, Mme Asma Jahangir.
Un rapport de l’ONU dénonce les discriminations systématiques contre les femmes en Iran
CNRI femmes – Le Rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des
droits humains en Iran a présenté son dernier rapport au Troisième
comité de l'Assemblée générale des Nations Unies le 19 octobre 2016.
M. Ahmed Shaheed déplore dans son rapport le rejet par le régime
iranien des « recommandations exhortant le gouvernement à envisager de
ratifier la Convention sur l'élimination de toutes les formes de
discrimination à l'égard des femmes, à reconsidérer les dispositions du
Code pénal islamique qui sont discriminatoires à l'égard des femmes et à
criminaliser la violence domestique, y compris le viol conjugal. »
M. Shaheed a également souligné le fait que « le pays se classe en bas
de son groupe de revenus en termes de participation économique et
autonomie politique des femmes. Le 11 avril 2015, le ministre du
Travail, des Coopératives et de la protection sociale, Ali Rabi’i, a
noté que le chômage des femmes en République islamique d'Iran est deux
fois plus élevé que le chômage des hommes et que les femmes ont migré
dans le secteur des services saisonniers. Le pays reste également dans
le bas des 142 pays en matière d'égalité globale pour les femmes. »
Notant le déploiement par le régime iranien de 7000 agents en civil de
la « police morale » pour faire respecter le port du hijab et le
«comportement islamique adéquat », M. Shaheed a ajouté : « La loi
[adoptée le 22 avril 2015], intitulée « Plan de protection de ceux qui
promeuvent la vertu et prohibent le vice », appelle à la création d'un
bureau, pris en charge par les agences opérant sous le commandement du
guide suprême. Dans sa réponse, le gouvernement défend les actions
mentionnées ci-dessus, en notant que « le voile est une question morale
pour maintenir la sécurité publique » et que la promotion de la vertu et
la prévention du vice est la responsabilité de tous les musulmans, quel
que soit le sexe des délinquants. »
Dans ses conclusions, M.
Shaheed écrit : « Les dispositions du code pénal continuent de violer
les obligations internationales du pays en criminalisant l'exercice
pacifique des droits fondamentaux ou d'autres actes qui ne sont pas
reconnus comme des crimes relevant du droit international. Le code
continue également à générer des discriminations à l'égard des filles,
des femmes et des minorités religieuses. En outre, ceux qui violent les
droits nationaux et internationaux continuent de jouir de l'impunité
dans une atmosphère qui justifie les violations graves des droits
humains commises par certains responsables de la République islamique
d'Iran, y compris les membres de la magistrature. »
Le mandat de M.
Shaheed se termine à la fin de 2016. Il sera remplacé par une défenseure
des droits humains du Pakistan, Mme Asma Jahangir.
Un rapport de l’ONU dénonce les discriminations systématiques contre les femmes en Iran
CNRI femmes – Le Rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des
droits humains en Iran a présenté son dernier rapport au Troisième
comité de l'Assemblée générale des Nations Unies le 19 octobre 2016.
M. Ahmed Shaheed déplore dans son rapport le rejet par le régime
iranien des « recommandations exhortant le gouvernement à envisager de
ratifier la Convention sur l'élimination de toutes les formes de
discrimination à l'égard des femmes, à reconsidérer les dispositions du
Code pénal islamique qui sont discriminatoires à l'égard des femmes et à
criminaliser la violence domestique, y compris le viol conjugal. »
M. Shaheed a également souligné le fait que « le pays se classe en bas
de son groupe de revenus en termes de participation économique et
autonomie politique des femmes. Le 11 avril 2015, le ministre du
Travail, des Coopératives et de la protection sociale, Ali Rabi’i, a
noté que le chômage des femmes en République islamique d'Iran est deux
fois plus élevé que le chômage des hommes et que les femmes ont migré
dans le secteur des services saisonniers. Le pays reste également dans
le bas des 142 pays en matière d'égalité globale pour les femmes. »
Notant le déploiement par le régime iranien de 7000 agents en civil de
la « police morale » pour faire respecter le port du hijab et le
«comportement islamique adéquat », M. Shaheed a ajouté : « La loi
[adoptée le 22 avril 2015], intitulée « Plan de protection de ceux qui
promeuvent la vertu et prohibent le vice », appelle à la création d'un
bureau, pris en charge par les agences opérant sous le commandement du
guide suprême. Dans sa réponse, le gouvernement défend les actions
mentionnées ci-dessus, en notant que « le voile est une question morale
pour maintenir la sécurité publique » et que la promotion de la vertu et
la prévention du vice est la responsabilité de tous les musulmans, quel
que soit le sexe des délinquants. »
Dans ses conclusions, M.
Shaheed écrit : « Les dispositions du code pénal continuent de violer
les obligations internationales du pays en criminalisant l'exercice
pacifique des droits fondamentaux ou d'autres actes qui ne sont pas
reconnus comme des crimes relevant du droit international. Le code
continue également à générer des discriminations à l'égard des filles,
des femmes et des minorités religieuses. En outre, ceux qui violent les
droits nationaux et internationaux continuent de jouir de l'impunité
dans une atmosphère qui justifie les violations graves des droits
humains commises par certains responsables de la République islamique
d'Iran, y compris les membres de la magistrature. »
Le mandat de M.
Shaheed se termine à la fin de 2016. Il sera remplacé par une défenseure
des droits humains du Pakistan, Mme Asma Jahangir.
http://www.women.ncr-iran.org/fr/