Sunday, November 27, 2016

Iran: Une défenseure des droits de l'homme menacée en Iran


CNRI Femmes – Amnesty International a lancé une action urgente le 24 novembre 2016, contre les accusations visant la défenseure des droits humains Mansoureh Behkish en Iran et les risques d’arrestation qui la menacent.
L’action urgente déclare que Mansoureh Behkish est vitime de fausses accusations par les services de sécurité pour avoir défendu pacifiquement le droit à la vérité et à la justice concernant le massacre de prisonniers politiques, notamment ses frères et sœurs et son beau-frère. Si elle était emprisonnée, elle deviendrait prisonnière d'opinion, explique Amnesty.
Mansoureh Behkish a été informée le 29 octobre qu'elle avait été inculpée de « rassemblement et collusion pour commettre des crimes contre la sécurité nationale» et de « propagande contre le système», ajoute Amnesty. Elle est active dans le groupe connu sous le nom de Mères et Familles de Khavaran, qui est composé de mères et d'autres membres de la famille de prisonniers politiques sommairement exécutés au cours des années 1980 en Iran.
L’Action Urgente revient sur son passé de militante, rappelant qu’elle a été inculpée deux fois - les 22 et 24 octobre - par les services du Renseignement au sujet de ses activités pacifiques de recherche de la justice, notamment en tenant des rassemblements commémoratifs à son domicile pour des prisonniers politiques sommairement exécutés ou des personnes victimes de disparitions forcées dans les années 1980, y compris sa sœur, ses quatre frères et son beau-frère; avoir effectué des visites aux familles des victimes; avoir déposé des fleurs à Khavaran, un cimetière désert dans le sud de Téhéran où des milliers de prisonniers politiques exécutés extrajudiciairement durant l'été 1988, dont deux de ses frères, sont enterrés dans des fosses communes non marquées; et avoir publié des écrits sur les violations des droits humains en l'Iran sur Facebook et d'autres réseaux sociaux. On lui a refusé le droit d'être accompagnée par un avocat pendant les interrogatoires. Elle a été informée que le parquet avait interdit à ses deux avocats d'accéder à son dossier.
Mansoureh Behkish a reçu une condamnation avec sursis à la suite d'une condamnation de 2011 pour « rassemblement et collusion pour commettre des crimes contre la sécurité nationale», également liée à ses activités de défense des droits humains avec les Mères et les Familles de Khavaran, Les Mères du parc Laleh, groupe largement composée de femmes dont les enfants lors des violences post-électorales qui ont suivi juin 2009 en Iran, ont été tués, ont disparu ou sont détenus. Si elle est reconnue coupable des nouvelles accusations portées contre elle, la peine suspendue peut également être activée.
http://www.women.ncr-iran.org/fr/

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