Thursday, December 1, 2016

Iran: la voix d'Atena ne peut pas être réduite au silence par l'oppression et l'injustice

CNRI Femmes – La militante des droits civils et défenseure des droits des enfants en Iran Atena Daemi a envoyé une lettre hors de prison après avoir été arrêtée et incarcérée à Evinee le 26 novembre dernier. Elle proteste contre la corruption des autorités judiciaires du régime iranien qui laisse filer les vrais criminels et les hommes du pouvoir qui prononcent des condamnations à mort, détournent de l'argent et violent des enfants, mais emprisonnent des défenseurs des droits humains.
Atena écrit : «Ils ont attaqué notre maison ce 26 novembre 2016, alors que je ne violais aucun élève, ne commettais aucun détournement de fonds, ne prononçais aucune condamnation à mort et ‘étais pas en fuite.
« Le 24 novembre, j'avais été contactée par le Tribunal pour me dire qu'ils voulaient m'envoyer une assignation et qu'ils avaient besoin de mon adresse ... Mais ils mentaient ... Au lieu d'une assignation, ils ont envoyé trois agents pour m’arrêter. Trois agents qui arrêtent les femmes dans les rues pour être mal-voilées - afin que l'islam ne soit pas en péril ! - ont envahi ma vie privée et m’ont vu alors que je n'étais pas voilée, afin que je ne m'échappe pas!
Selon la loi, ils doivent m'envoyer une assignation et attendre au moins cinq jours pour que je me présente à la prison. Et si je n’y allais pas, les agents de la prison ou les agents de la Direction de l'exécution des peines devaient venir m'arrêter, et pas trois hommes des gardiens de la révolution du corps Sarallah.
Nous avons ouvert la porte et demandé à voir leur mandat écrit, ils n'en ont montré aucun ... Une femme, j'ai honte de l'appeler une femme, a commencé à me battre et quand ma jeune sœur est intervenue, elle l’a frappée à la poitrine ...
Ensuite, ils m'ont bandé les yeux, m'ont menottée et m'ont emmenée à l'Evine. Sur le chemin, ils m'ont constamment menacée de déposer de fausses accusations contre moi. Ils m’ont dit : «Nous allons te faire cuire une soupe (proverbe persan) qui va te faire oublier de penser à sortir de prison! »
Mme Daemi a terminé sa lettre en s'adressant à l'agent de sécurité: «N'oubliez pas que vous ne pouvez étouffer la voix d'Atena par un traitement aussi injuste et injurieux, ne vous fatiguez pas, et n'oubliez pas : Notre secret est en train de mourir ! (Un poème du patriote mexicain, Zapata, signifiant que nous refusons de nous rendre) Atena n’est pas un individu, mais des milliers d'Atena sont là hors de la prison qui seront la voix de prisonniers politiques innocents. »
http://www.women.ncr-iran.org/fr/

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